Spécialiste des amortisseurs, cette dynamique PME lotoise s’est lancée avec une belle réussite sur le marché des droïdes, robots autonomes porteurs de charges.
Avec ses yeux ronds et ses grandes roues, il ressemble à un gros jouet vintage. Ce robot électrique (sur la photo) développé par la PME lotoise Soben, est pourtant un bijou de technologie, entièrement autonome, équipé de caméras, radars et capteurs à ultrasons.
Depuis 2017, cette entreprise innovante, spécialisée dans la conception et la réalisation d’amortisseurs pour l’automobile, l’aéronautique ou la Défense, s’est lancée dans la fabrication de droïdes, des robots porte-charges pour l’industrie ou l’assistance à personnes. Soben conduit avec succès ces deux activités, des grands comptes comme Renault, Nissan, la SNCF ou Siemens utilisent les robots lotois sur leurs chaînes de montage.
Créée en 2005, par Benjamin Talon, au sein de l’incubateur de l’École des Mines d’Alès, la PME a démarré ses activités à Cahors, au sein de du Village artisanal de Regourd. Si l’ancien ingénieur de Renault Sport a débuté seul, l’entreprise comptait déjà 10 personnes au bout de deux ans, elle emploie aujourd’hui 12 salariés pour la partie amortisseurs (2 M€ de CA) et une vingtaine avec la robotique. « Nous avons très vite déposé des brevets innovants permettant d’améliorer les capacités d’amortissement et de suspension et travaillé avec des grands groupes, notamment Renault et Airbus, explique le dirigeant. Nous fabriquons en petites séries des équipements sur-mesure. » En progression constante, la PME compte des clients prestigieux, Airbus, PSA, Renault, Navya (navettes autonomes) ou encore Arquus (véhicules militaires).
ILS VOUS SUIVENT ET REPARTENT SEULS
En 2016, Benjamin Talon et son frère Vincent, ingénieur en automatique, ont mis au point, « pour s’amuser », un petit véhicule autonome. Présenté au CES de Las Vegas, le robot a connu un beau succès. « Nous proposons aujourd’hui, une gamme de droïdes, que nous avons conçus de A à Z, pour l’industrie, afin d’améliorer la productivité et le confort dans le travail et pour de nouveaux usages, comme l’accompagnement de personnes à mobilité réduite, ou la livraison de charges. »
À deux ou quatre roues, les robots Winswheel (roues jumelles) font l’objet de nombreuses expérimentations. À Montpellier, ils effectuent la livraison de commerces en centre-ville, pouvant transporter jusqu’à 300 kg. À Toulouse, ils embarquent la caisse à outils des opérateurs d’Enedis jusqu’au lieu d’intervention. À Paris, ils transportent les courses des clients de Franprix en les suivant jusqu’à leur domicile (un kilomètre maximum) et sont capables de retourner tout seuls au magasin. « De belles perspectives s’ouvrent sur ce secteur très porteur, en France et à l’étranger, assure Benjamin Talon. Nous avons déjà des robots en activité en Allemagne et aux États-Unis. »
Tiraillés entre l’augmentation des réglementations urbaines et la hausse des commandes sur internet, les acteurs de la livraisons s’efforcent de trouver des solutions pour livrer en ville. Vite et vert…
D’un côté, les collectivités limitent la circulation des véhicules de livraison dans un souci écologique. De l’autre, les livreurs veulent eux-aussi réduire leur impact sur l’environnement et l’encombrement des routes. Vice-président du conseil de surveillance du gros groupe Pomona, et président de la Confédération Française du Commerce de gros et International (CGI), Philippe Barbier observe les problèmes de stationnement que rencontrent régulièrement les chauffeurs. « Nous devons inventer, ensemble. De nouvelles aires de dépose high tech, par exemple. Les plaques d’immatriculation pourraient être lues pour suivre les transferts de charge et trouver les meilleurs moyens de les réglementer. »
Le professionnel souligne ainsi le potentiel inexploité des nouvelles technologies en matière de gestion des flux de livraison. C’est aussi l’une des recommandations de la CCGI qui a publié le 5 novembre 2019 un rapport sur les enjeux de mobilité des marchandises dans une ville durable. Cette enquête, menée par l’IFSTTAR (Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux) préconise le partage des données. « Nous pourrions mettre en place à peu de frais des protocoles d’échange avec les communes pour comprendre l’impact de telle ou telle règle. Utilisons les nouvelles technologies pour améliorer la modélisation de l’urbanisme », recommande Laetitia Dablanc, directrice de recherche à l’IFSTTAR.
Le développement des entrepôts urbains est également recommandé. Car plus les entrepôts sont éloignés des centre-villes, plus de véhicules différents sont nécessaires. Ainsi, le service de livraison Vert chez vous, du groupe Labatut , a choisi de ne pas céder à cet éloignement forcé par la densité des villes et le prix de l’immobilier. « Tant que nous n’avons pas trouvé un entrepôt proche du centre-ville, on ne s’installe pas », tranche Jennifer Labatut-Darbas, présidente du groupe.
Vert chez vous a commencé à livrer à Toulouse en 2011. Depuis, la marque dont la flotte de camionnettes est à moitié électrique, à moitié au gaz naturel (GNV), s’est aussi implantée à Bordeaux, Paris, Lyon et Marseille. L’entrepreneuse scrute l’évolution du marché de la livraison urbaine et ressent la pression exercée par la demande du e-commerce : « Les contraintes de circulation en centre-ville augmentent. Avec des services comme la livraison en moins d’une heure d’Amazon, les consommateurs souhaitent à la fois être plus écolos et être livrés plus vite. La proximité de nos entrepôts nous aide à lutter contre ces travers de l’instantanéité », résume-t-elle.
Cette instantanéité, les nouveaux droïdes développés par Valeo pour le marché chinois l’atteindraient presque. Au CES 2020 ( Consumer Electronics Show ), l’équipementier français a présenté un droïde électrique et autonome conçu pour Meituan Dianping, un des leaders de la livraison de repas en Chine. Mesurant moins d’un mètre de large et motorisé à 48 volts, le droïde emprunte les pistes cyclables. « Grâce au compartiment connecté du droïde, qui pourra être chauffé ou réfrigéré, l’opérateur peut analyser quels mets sont les plus populaires où et quand pour en prévoir la quantité nécessaire. Les clients pourraient être ainsi livrés en quelques minutes », expose Guillaume Devauchelle, vice-président en charge de l’innovation et du développement scientifique de Valeo.
L’équipementier a aussi fourni le système de propulsion électronique et les capteurs des droïdes français Twinswheel . La PME Soben, basée à Cahors, propose ces robots qui permettent aussi bien de porter ses courses pour les personnes âgées que de livrer un colis en ville. La Poste et Stef, transporteur alimentaire, les testeront prochainement à Montpellier. Autonomes, roulant à 25 km/h maximum, ils circuleront sur les voies de bus et les zones 30 pour livrer les magasins. En décembre 2019, les premiers tests techniques ont été réalisés. « Chaque route virtuelle doit être validée par quatre ministères différents pour assurer tous les niveaux de sécurité. Un employé sera alerté si une situation à risque se produit et pourra reprendre la main sur la conduite du droïde », explique Vincent Talon développeur du robot. L’entreprise attend au printemps 2020 leur dernière validation du Ministère des Transports.
C’est déjà demain. L‘intelligence artificielle prend une part de plus en plus grande pour seconder les activités humaines, que ce soit dans les activités commerciales et industrielles comme dans la vie quotidienne. Très bientôt, il ne sera pas rare de croiser des robots intelligents, dénommés robots autonomes terrestres ou droïdes, au design bien éloigné de R2D2, livrer des colis dans les rues des villes ou aider les salariés dans les usines. À Cahors, la société TwinswHeel, filiale de la Soben, a déjà un pied dans l’avenir et développe cette technologie de véhicule autonome terrestre dans son usine à Regourd.
Benjamin Talon et son frère Vincent Talon se sont lancés dans l’aventure en 2016. « L’idée de créer un véhicule autonome terrestre vient de nos propres besoins » explique Benjamin Talon, dirigeant de l’entreprise Soben à Cahors. Pour les activités de sa société de fabrication d’amortisseurs pour les voitures, les avions et les véhicules militaires, il avait besoin d’un robot transporteur de colis. Avec son frère Vincent, ingénieur en robotique et automaticien, ils décident donc d’en construire un. Leur prototype a été présenté en 2017 au CES de Las Vegas (Consumer Electronic Show*) où il a remporté un énorme succès.
« Nous étions les premiers à le faire, poursuit Benjamin Talon, même s’il y avait quelques concurrents, nous étions les plus avancés ». Peu à peu, ils ont continué à développer cette technologie, ont affiné leur savoir-faire et sont arrivés à créer des droïdes utilisés dans différentes usines dans le monde. Aujourd’hui, 6 ingénieurs travaillent pour développer ces robots autonomes, secondés par quatre apprentis.
Leurs droïdes de transport de colis sont depuis quelques semaines en test dans les rues de la ville de Montpellier. Deux robots autonomes terrestres commencent à y circuler, un pour les transports de colis à destination de La Poste, l’autre pour achalander les commerçants du centre-ville en produits frais avec le transporteur STEF.
Ces robots intelligents perçoivent parfaitement leur environnement grâce à toute leur technologie embarquée, entre capteur laser, caméras 2D et 3D, capteurs ultrasons et capteurs infrarouges. « Cela permet de représenter l’environnement avec des systèmes redondants, souligne Benjamin Talon. Ainsi, ils voient la même chose plusieurs fois de manière différente ». Cela permet de sécuriser pleinement ces robots au sein de leur environnement en confirmant les données par différents systèmes.
À Montpellier, TwinswHeel a été la seule entreprise sélectionnée pour ce test. D’une durée de 36 mois, l’expérience permettra d’homologuer les véhicules autonomes de frêt pour qu’ils puissent circuler en France. « Pour l’instant, ce n’est que la mise en place. Ils ne tourneront vraiment qu’entre les mois de juin et août prochains » précise Benjamin Talon.
Ces robots sont aussi capables de communiquer avec les hommes grâce à leur système d’intelligence embarquée. « Ce n’est pas du Shakespeare, mais ça permet des interactions. Le robot parle, entend, et il est capable de tenir un discours plus ou moins évolué ».
Reste que ce n’est encore qu’une expérimentation, et que l’exploitation commerciale réelle devra encore attendre quelques années.
En attendant, la société TwinswHeel poursuit le développement de ce type de robot pour l’aide à la personne dans le secteur industriel, où leur utilisation est autorisée. Ainsi, une cinquantaine de robots tournent dans des usines partout en France et dans le monde, chez Renault, la SNCF ou Framatome en France, mais aussi Siemens en Allemagne ou encore Nissan aux États-Unis. Ces robots aident les salariés en portant à leur place des charges lourdes. Ils sont par exemple capables de suivre un employé dans l’usine… À chaque fois, les robots sont conçus à la carte, en fonction des besoins de chaque client. « L’idée est de soulager l’humain des tâches répétitives et pénibles. Cela limite le temps perdu mais aussi les risques pour les hommes. » L’intervention de l’homme reste nécessaire pour charger et décharger le robot.
Pour fabriquer chaque modèle, entre 4 et 6 mois sont nécessaires, et un robot coûte de 10 000 à 50 000 €. « Chaque modèle embarque une technologie qui coûte extrêmement cher » précise Benjamin Talon.
En attendant, TwinswHeel travaille pour rester toujours à la pointe et avec une longueur d’avance sur ses concurrents et intègre régulièrement les nouvelles technologies à ses engins.
Les Cadurciens peuvent de temps à autre voir ces robots en test dans les rues de la ville. Chaque sortie suscite étonnement et interrogations. Si parfois les réactions sont négatives, la plupart des gens restent ébahis devant ce concentré de technologie. « Il faut être bienveillant avec nos robots. Ils ne sont pas de l’intelligence artificielle, mais de la bêtise artificielle. Les gens n’ont pas besoin de prouver qu’ils sont plus intelligents que les robots, car ils le sont. S’ils veulent provoquer l’accident, ils pourront le faire. Un enfant de trois ans est plus intelligent. Ces robots ne sont pas là pour remplacer les humains, mais juste pour les aider. C’est un outil qui aide à la productivité » insiste Benjamin Talon. Lors de leurs sorties de test, les ingénieurs se font un plaisir d’expliquer aux passants le fonctionnement de leurs machines et se nourrissent des remarques des gens pour développer leurs droïdes. Pour que la cohabitation dans le futur se fasse sous les meilleurs auspices.
* Le Consumer Electronic Show est le plus important salon consacré à l’innovation technologique en électronique grand public.
Lundi 2 décembre, les élus de la Métropole de Montpellier ont présenté les robots de livraisons qui vont prochainement rouler au coeur de la cité languedocienne.
La métropole figure en effet parmi les 13 territoires choisis par l’Ademe, le 26 avril dernier, pour des projets d’expérimentation de véhicules routiers autonomes.
Seule collectivité retenue sur la logistique, elle accueille un programme visant à tester des droïdes de livraison urbaine qui seront opérés par le groupe Stef et La Poste. L’expérimentation sera menée en collaboration avec Cara, le pôle de compétitivité expert dans le transport collectif de personnes et dans le transport de fret avec les droïdes conçus par la start-up occitane TwinswHeel.
“Le projet vise à tester une solution innovante et durable pour la livraison de marchandises en ville et à évaluer sa maturité et sa pertinence d’un point de vue technologique, environnemental, usuel, économique, social et sociétal”, indique la Métropole de Montpellier dans un communiqué de presse.
L’opération, dont le lancement serait imminent, doit durer 36 mois. Les cas d’usages qui seront testés portent sur la livraison de colis pour La Poste et la livraison de produits alimentaires frais pour STEF.
Les droïdes, ou petits véhicules, vont rouler, dans un premier temps accompagnés par un opérateur dans le quartier d’Antigone et dans le coeur historique de Montpellier.
TwinswHeel a développé plusieurs types de droides, un petit modèle pouvant porter des charges jusqu’à 40 kg ainsi qu’un plus gros capable de transporter 500 kg. Ces modèles 100 % électriques se déplacent en roulant jusqu’à 6 km/h dans les environnements encombrés et peuvent atteindre 12.5 km/h dans les lieux dégagés.
Avec cette expérience, Montpellier entend favoriser le vivier d’entreprises numériques du territoire spécialisées dans le traitement des données (internet des objets, “big data”, analyse décisionnelle, intelligence artificielle, etc.).
“En termes d’urbanisme, et de ville de demain, il s’agit d’anticiper l’arrivée des véhicules autonomes et ses conséquences mais également d’envisager les effets en termes sociétaux et sociaux (aide technique apportée et appropriation par les usagers, aide à l’autonomie des personnes en situation de dépendance, réduction de l’accidentologie…)”, soulignent les élus.
Ce mode de livraison entre également en résonnance avec le futur projet de ZFE – Zone à Faible Émission – que la cité va mettre en place “pour dégager le centre-ville des véhicules.”
Comme aurait dit Luke, que la force soit avec eux. Ces robots sont garantis sans émission et ne génèrent aucun bouchon.
La menace fantôme. Le vice-président de la métropole héraultaise ne cachait pas ses intentions en 2018 : « Il faut apaiser le centre-ville, exclure les camionnettes et les camions de livraison qui créent des bouchons, de la pollution et dégradent la voirie. » Pour faire disparaître les camionnettes, la ville a mis ses facteurs sur vélo et dans des tramways et incite les livreurs du centre à préférer les véhicules électriques – à défaut de les y forcer. Résultat : la Poste a réduit de 60% ses émissions de CO2.
Fort de ce bilan, la Métropole a postulé pour devenir territoire pilote d’une expérimentation du ministère du Transport : le projet SAM, ou « Sécurité & Acceptabilité de la conduite et de la Mobilité autonome ». Et la voilà qui reçoit une escouade de droïdes pour achever sa mission d’innovation environnementale.
Il y bien longtemps, dans une galaxie loineutaineuh. Les fans de Star Wars vont sourciller : les “droïdes” ressemblent peu à ceux de la saga. C’est pourtant le nom que leur a confié la startup qui les a créés, Twinswheel, elle-même occitane. Électriques et autonomes, les drones suivent le livreur dans sa tournée, transportant à sa place les colis et courses dans l’écusson (le centre historique) ainsi que l’emblématique quartier d’Antigone. Différents formats constituent cette flotte.
Certains droïdes peuvent porter jusqu’à 500 kilos, les plus légers seulement 40. Une fatigue épargnée pour les livreurs et de la fumée en moins pour les riverains.
Côté vitesse, ils sont bridés à 6 km/h sur les trottoirs mais peuvent filer à 12,5 km/h sur route ou les zones dénuées de piétons. Pas de risque de collision en tous cas, comme les voitures autonomes ils détectent chaque pas de leur accompagnateur comme de l’entourage, et gardent leur distance de sécurité.
Trois ans entre deux épisodes. La flotte aura 36 mois pour faire ses preuves, à savoir réduire les bouchons et améliorer notablement la qualité de l’air. Alors d’autres grandes villes accueilleront leurs droïdes. De son côté Montpellier voit plus loin que ce test. Interrogé par Midi Libre, le vice-président de la Métropole Max Levita estime que « le but est d’anticiper l’arrivée des véhicules autonomes dans notre environnement ». Que les Occitans se tiennent prêts, après les livreurs propres, on pourrait voir des navettes sans chauffeur arriver rapidement.
Pendant trois ans, Montpellier va tester la livraison par droïde dans quelques-uns de ses quartiers. Pas de machine humanoïde tout droit sortie de Star Wars ici, mais plutôt des petits camions automatisés pouvant atteindre 12,5km/h dans les lieux dégagés. Ils pourront porter jusqu’à 40kg pour les petits et 50kg pour les modèles plus imposants, précise Midi Libre.
Les robots, développés par la société TwinswHeel, seront déployés dans le cadre d’un appel à projets national de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (Ademe) sur la mobilité autonome pour lequel la métropole montpelliéraine a été retenue.
La Soben, société d’ingénierie implantée à Cahors a conçu des petits engins électriques de logistiques autonomes. Ces droïdes TwinswHeel capables de porter des charges de 40 kg et plus font l’objet d’une expérimentation à Montpellier.
Une expérimentation unique en France de véhicules routiers autonomes a lieu à Montpellier avec des engins conçus par la Société Soben implantée à Regourd-Cahors. Ces petites machines à la bouille sympa ont été présentées le 2 décembre au maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métrole Philippe Saurel en présence de Vincent Talon cofondateur du programme TwinswHeel avec son frère Benjamin, les dirigeants de la Soben. L’arrivée de ces droïdes s’inscrit dans le cadre du projet SAM comme Sécurité et Acceptabilité de la conduite et de la Mobilité autonome
L’objectif est de tester une solution innovante de transport et de livraison de marchandises dans un univers urbain.
es TwinswHeels nés à côté de Cahors, sont des droïdes électriques de logistique, équipés d’une caméra 3 D et d’une multitude de capteurs, ils se déplacent en roulant entre 6 km/h et 12,5 km/h. Ils peuvent porter des colis assez lourds jusqu’à 500 kg pour les engins les plus costauds. La première expérimentation nationale se déroulera, donc, pendant 36 mois à Montpellier. les engins livreront des colis pour la Poste ou pour le leader européen des services de transport et de logistique sous température contrôlée, le groupe STEF.” urbain.
Les petits véhicules vont rouler dans un premier temps systématiquement accompagnés d’une personne pour “s’aventurer” dans le cœur historique de Montpellier. Ce sera aussi une manière de se faire accepter par les habitants et d’habituer les populations à leur arrivée dans le paysage. “Nous sommes la seule entreprise en France à être autorisée à expérimenter le fret en véhicule autonome” souligne Benjamin Talon.
Si l’expérience s’avère concluante, les concepteurs de ces véhicules imaginent leurs droïdes évoluer d ans des sites fermés, usines, entrepôts ou des lieux plus vastes comme les aéroports ou les gares.
Créée en 2005, la Soben emploie aujourd’hui 20 salariés et dégage un chiffre d’affaires de 2 M€ (source Magazine Entreprendre de la CCI du Lot). Depuis quatre ans, la société a développé le volet robotique en développant la gamme TwinswHeel. Des véhicules de ce type ont été vendus à de grands groupes comme Renault Siemens, la SNCF. L’expérimentation en ville à Montpellier pourrait en annoncer d’autres dans la région. Pourquoi pas à Cahors ?
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Lundi 2 décembre 2019, Max LÉVITA, Adjoint au Maire de la Ville de Montpellier, Vice-Président de Montpellier Méditerranée Métropole, Délégué aux finances, Céline VACHEY, Responsable du Pôle Transition Énergétique de l’ADEME, Vincent TALON, Co-fondateur de TwinswHeel, Philippe GACHE, Directeur du programme système de transport et intelligence CARA et Alain GEORGES, Directeur du développement durable du Groupe STEF, ont présenté un véhicule routier autonome.
Dans le cadre de l’appel à projet de l’ADEME Programme Investissement d’Avenir PIA « Expérimentation du Véhicule Routier Autonome (EVRA) », Montpellier Méditerranée Métropole compte parmi les 13 territoires Français retenus dans le cadre du projet SAM (Sécurité et Acceptabilité de la conduite et de la Mobilité autonome). Pour cette expérimentation, Montpellier Méditerranée Métropole s’est entourée de partenaires aux savoir-faire complémentaires pour mener à bien ce projet : TwinswHeel, une start-up de la région Occitanie qui conçoit et fabrique les véhicules de logistique qui emploie 13 personnes, CARA, le pôle de compétitivité expert dans le transport collectif de personnes et dans le transport de fret, STEF, leader européen des services de transport et de logistique sous température contrôlée, le Groupe La Poste et enfin les laboratoires du Génie de l’Environnement (LGEI), Mobis et la Chaire internationale cit.us.
LES ENJEUX ET OBJECTIFS DU PROJET
Face à l’essor croissant des flux de transport de marchandises, les centres urbains sont aujourd’hui confrontés à des problèmes majeurs de congestion et d’occupation de l’espace public, de pollution et de nuisances sonores. L’optimisation de l’espace public et l’accessibilité au centre-ville, tant pour les professionnels, constituent ainsi des enjeux prégnants.
Le projet vise à tester une solution innovante et durable pour la livraison de marchandises en ville et à évaluer sa maturité et sa pertinence d’un point de vue technologique, environnemental, usuel, économique, social et sociétal.
36 MOIS D’EXPÉRIMENTATION
Montpellier est le seul territoire au niveau national retenu sur la thématique du transport de marchandises. En effet, l’expérimentation qui va durer 36 mois a pour objet le test de livraison avec des petits véhicules électriques autonomes de logistique.
Les cas d’usages qui sont testés portent sur la livraison de colis pour La Poste et la livraison de produits alimentaires frais pour STEF. Les droïdes, à savoir des petits véhicules, vont rouler, dans un premier temps, systématiquement accompagnés d’une personne, dans le quartier d’Antigone et dans le coeur historique de Montpellier.
L’expérimentation permettra d’évaluer l’intérêt et les impacts d’une logistique urbaine automatisée et donc de mesurer l’intérêt sociétal et économique ainsi que l’acceptabilité par les populations de l’utilisation de tels droïdes de logistique.
LA LOGISTIQUE URBAINE, UN PREMIER PAS VERS LA ZFE
Montpellier a également été retenue par le Ministère de la Transition écologique et solidaire pour la mise en place d’une ZFE – Zone à Faible Emission pour dégager le centre-ville des véhicules. Ce choix de Montpellier s’inscrit pleinement dans cette logique avec la mise en oeuvre d’un mode de transport écologique, préservant la qualité de l’air.
De plus, comme à son habitude, Montpellier se positionne sur un secteur d’avenir, le véhicule autonome, favorisant ainsi le vivier d’entreprises numériques du territoire spécialisées dans le traitement des données (internet des objets, « big data », analyse décisionnelle, intelligence artificielle, etc.).
En termes d’urbanisme, et de ville de demain, il s’agit d’anticiper l’arrivée des véhicules autonomes et ses conséquences mais également d’envisager les effets en termes sociétaux et sociaux (aide technique apportée et appropriation par les usagers, aide à l’autonomie des personnes en situation de dépendance, réduction de l’accidentologie…).
LE DROÏDE
C’est un robot terrestre qui évolue au milieu des humains. La fonction première des droides de logistique TwinswHeel est le port de charges lourdes. Ces droides viennent seconder les hommes et les femmes afin de leur permettre d’être plus libres dans leurs déplacements.
Les droides TwinswHeel sont de taille et formes différentes pouvant porter pour les plus petits des charges jusqu’à 40 kg et pour les plus gros jusqu’à 500 kg. Ces droides, 100% électriques, se déplacent en roulant jusqu’à 6 km/h dans les environnements encombrés et peuvent atteindre 12.5 km/h dans les lieux dégagés.
Lundi 2 décembre 2019, Max LÉVITA, Adjoint au Maire de la Ville de Montpellier, Vice-Président de Montpellier Méditerranée Métropole, Délégué aux finances, Céline VACHEY, Responsable du Pôle Transition Énergétique de l’ADEME, Vincent TALON, Co-fondateur de TwinswHeel, Philippe GACHE, Directeur du programme système de transport et intelligence CARA et Alain GEORGES, Directeur du développement durable du Groupe STEF, ont présenté un véhicule routier autonome.
Dans le cadre de l’appel à projets de l’ADEME Programme Investissement d’Avenir PIA « Expérimentation du Véhicule Routier Autonome (EVRA) », Montpellier Méditerranée Métropole compte parmi les 13 territoires Français retenus dans le cadre du projet SAM (Sécurité et Acceptabilité de la conduite et de la Mobilité autonome).
Les droïdes seront testés sur la livraison de colis pour La Poste et la livraison de produits alimentaires frais pour STEF, leader européen des services de transport et de logistique sous température contrôlée. Ces petits véhicules, rouleront, dans un premier temps, systématiquement accompagnés d’une personne, dans le quartier d’Antigone et dans le cœur historique de Montpellier.
L’expérimentation devrait permettre d’évaluer l’intérêt et les impacts d’une logistique urbaine automatisée, et notamment mesurer l’intérêt sociétal et économique ainsi que l’acceptabilité par les populations de l’utilisation de tels droïdes de logistique.
Avec ces droïdes, il s’agit aussi d’anticiper l’arrivée des véhicules autonomes et leurs conséquences, tout en envisageant les effets en termes sociétaux et sociaux (aide technique apportée et appropriation par les usagers, aide à l’autonomie des personnes en situation de dépendance, réduction de l’accidentologie…).
Les droïdes TwinswHeel, de taille et formes différentes, peuvent porter pour les plus petits des charges jusqu’à 40 kg et pour les plus gros jusqu’à 500 kg.
Ces droïdes, 100% électriques, se déplacent en roulant jusqu’à 6 km/h dans les environnements encombrés et peuvent atteindre 12.5 km/h dans les lieux dégagés.
La Métropole de Montpellier a candidaté à un appel d’offre national et a décroché le droit de devenir territoire-pilote pour tester le véhicule autonome de logistique urbaine de demain, le droïde 100 % électrique.
Ainsi, de petits véhicules de transport de marchandises, conçus et fabriqués par une société d’Occitanie, TwinswHeel, installée à Cahors, dans le Lot, vont-ils bientôt arpenter les rues de l’Ecusson. Ils ne ressemblent pas encore à R2D2, mais il y aura bien dans les prochains jours comme une petite ambiance de science-fiction dans les ruelles du centre-ville
Max Lévita, vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole, confirme l’ambition de la collectivité : « Nous avons été retenus parmi les 13 territoires français dans le cadre de l’appel à projet de l’ADEME intitulé Expérimentation du Véhicule Routier Autonome, ou EVRA », confirme-t-il. De fait, les engins de TwinswHeel, capables de porter pour l’heure des cargaisons de 40 kg (pour la roue) et 120 kg (pour les mini-camions) feront bientôt peurs premières livraisons.
« Ces droïdes sont des robots terrestres qui évoluent au milieu des humains et dont la fonction première, dans notre cas, consiste à porter et livrer des charges lourdes dans les coeurs de ville, explique Vincent Talon, co-fondateur de TwinswHeel, Nos véhicules évitent la pollution et aident les hommes et les femmes dans leur travail en leur évitant de porter des colis lourds et en leur permettant aussi d’être plus libres dans leurs déplacements ».
Au début, les droïdes ne seront pas seuls. « En effet, ils seront accompagnés », précise Vincent Talon : « Nous allons peaufiner au fil des mois la technologie embarquée pour adapter les droïdes à leur environnement ».
Les véhicules futuristes de TwinswHeel roulent à 6 km/heure en moyenne, mais peuvent atteindre les 12,5 km/h : « Ils doivent donc apprendre à cohabiter avec la population, et la population doit aussi s’habituer à leur présence », précise le chef d’entreprise.
Le but est de parvenir, au final, à une autonomie complète des véhicules… Pardon, des droïdes. Il faut être prudent, ils peuvent nous entendre. En effet, les Montpelliérains ne sont pas au bout de leurs surprises : « Nos droïdes peuvent communiquer : on leur parle, ils répondent », affirme Vincent Talon. Celui-ci n’exclu pas, plus tard encore, de tester des droïdes plus gros. C qui irait dans le sens de l’histoire : « On peut imaginer que des droïdes puissent être affectés, par exemple, au transport de personnes en situation de dépendance », prédit-il.
En attendant, d’ici quelques jours, les Montpelliérains croiseront dans l’Ecusson leurs premiers droïdes. Le futur, c’est déjà demain…
Un pool de partenaires pour tester les droïdes
Pour cette expérimentation unique en France, Montpellier Méditerranée Métropole s’est entourée de partenaires aux savoir-faire complémentaires. Outre TwinswHeel (13 salariés à Cahors), on trouve, CARA, le pôle de compétitivité expert dans le transport collectif de personnes et dans le transport de fret, mais aussi STEF, leader européen des services de transport et de logistique sous température contrôlée, le Groupe La Poste, le laboratoire du Génie de l’Environnement (LGEI) de l’Ecole des Mines d’Alès et la Chaire internationale Cit.Us sur les usages et pratiques de la ville intelligente qui regroupe l’Ecole des sciences de la gestion de l’université du Québec à Montréal et l’Institut Montpellier Management (NOMA) de l’Université de Montpellier.