CANAL+ : À MONTPELLIER, LES CAMIONS DE LIVRAISON SONT REMPLACÉS PAR CES DROÏDES AUTONOMES

Comme aurait dit Luke, que la force soit avec eux. Ces robots sont garantis sans émission et ne génèrent aucun bouchon.

La menace fantôme. Le vice-président de la métropole héraultaise ne cachait pas ses intentions en 2018 : « Il faut apaiser le centre-ville, exclure les camionnettes et les camions de livraison qui créent des bouchons, de la pollution et dégradent la voirie. » Pour faire disparaître les camionnettes, la ville a mis ses facteurs sur vélo et dans des tramways et incite les livreurs du centre à préférer les véhicules électriques – à défaut de les y forcer. Résultat : la Poste a réduit de 60% ses émissions de CO2.

Fort de ce bilan, la Métropole a postulé pour devenir territoire pilote d’une expérimentation du ministère du Transport : le projet SAM, ou « Sécurité & Acceptabilité de la conduite et de la Mobilité autonome ». Et la voilà qui reçoit une escouade de droïdes pour achever sa mission d’innovation environnementale.

Il y bien longtemps, dans une galaxie loineutaineuh. Les fans de Star Wars vont sourciller : les “droïdes” ressemblent peu à ceux de la saga. C’est pourtant le nom que leur a confié la startup qui les a créés, Twinswheel, elle-même occitane. Électriques et autonomes, les drones suivent le livreur dans sa tournée, transportant à sa place les colis et courses dans l’écusson (le centre historique) ainsi que l’emblématique quartier d’Antigone. Différents formats constituent cette flotte.

Certains droïdes peuvent porter jusqu’à 500 kilos, les plus légers seulement 40. Une fatigue épargnée pour les livreurs et de la fumée en moins pour les riverains.

Côté vitesse, ils sont bridés à 6 km/h sur les trottoirs mais peuvent filer à 12,5 km/h sur route ou les zones dénuées de piétons. Pas de risque de collision en tous cas, comme les voitures autonomes ils détectent chaque pas de leur accompagnateur comme de l’entourage, et gardent leur distance de sécurité.

Trois ans entre deux épisodes. La flotte aura 36 mois pour faire ses preuves, à savoir réduire les bouchons et améliorer notablement la qualité de l’air. Alors d’autres grandes villes accueilleront leurs droïdes. De son côté Montpellier voit plus loin que ce test. Interrogé par Midi Libre, le vice-président de la Métropole Max Levita estime que « le but est d’anticiper l’arrivée des véhicules autonomes dans notre environnement ». Que les Occitans se tiennent prêts, après les livreurs propres, on pourrait voir des navettes sans chauffeur arriver rapidement.

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